Transcription
(Passer à la photo de Moustafa Yousef – la narratrice qui s’exprime)
Jeune homme, Moustafa Yousef, Syrien, a travaillé en Jordanie, pays voisin, pour aider à soutenir ses parents et ses neuf frères et sœurs à la maison à Alep.
Quand la guerre s’est déclarée, il ne pouvait plus quitter la Jordanie, où il se trouvait avec sa femme Amal et ses enfants, Bayan, huit ans, Aya, six ans et Mariam, quatre ans.
Il n’a pas pu revoir ses parents depuis.
(Transition vers le visage et les épaules de Moustafa Yousef - Moustafa parle )
Je m’appelle Moustafa.
Je viens de Syrie.
J’ai 36 ans.
Je suis arrivé au Canada il y a 15 mois.
J’ai commencé à travailler
à l’âge de sept ans
parce que je venais d’une très grande famille.
Je me suis marié en 2008.
Mon vécu est très difficile.
Je ne peux pas très bien l’expliquer
parce qu’il faut que je pratique l’anglais encore plus.
Avant la guerre,
ma vie était bien en Jordanie,
avant la guerre.
Mais quand la guerre s’est déclarée, tout a changé.
(Passer au noir – la narratrice parle)
Quand la guerre s’est déclarée en Syrie, Moustafa ne pouvait plus quitter la Jordanie. Il était séparé de ses sept frères et de ses deux sœurs et de ses parents vieillissants.
(Transition vers la photo des parents de Moustafa - Moustafa parle)
Au déclenchement de la guerre, ma vie s’est compliquée.
Je n’avais pas de moyen de communiquer avec mes parents, mes frères et mes sœurs.
Je regardais les médias sociaux en espérant pouvoir obtenir
des nouvelles de ma famille
et les trouver.
Je m’inquiète toujours qu’à tout moment je pourrais perdre tout le monde.
Ma famille, c’est mon histoire à moi.
Si je perds ma famille, je perds la raison d’être de mon existence.
(Passer au noir – la narratrice parle)
Moustafa a été séparé de ses parents et de ses frères et sœurs pendant près de deux ans. Il ne les a pas vus. Il ne pouvait pas communiquer avec eux.
(Transition vers le visage et les épaules de Moustafa Yousef - Moustafa parle)
Mais quand j’ai pu communiquer avec eux,
mon frère m’a appris que
nous avions perdu deux frères.
(Passer au noir – la narratrice parle)
À mesure qu’avançait la guerre, le reste de la famille de Moustafa a quitté la Syrie pour se rendre dans un camp de réfugiés en Turquie.
Moustafa essaye de retrouver ses parents depuis. D’abord quand il était en Jordanie. Et maintenant qu’il est à Ottawa.
Pendant la préparation de cette vidéo, Moustafa a rédigé une lettre ouverte, en anglais, qu’il adresse au monde entier...
(Transition vers Moustafa, sa femme et leurs trois filles qui marchent en se tenant la main sur un terrain de soccer – Moustafa parle)
Comme tous les Syriens qui se rendent dans un autre pays,
je veux vivre dans un endroit sécuritaire et paisible, comme tout le monde.
(Transition vers Moustafa qui tient sa fille dans ses bras et lui embrasse la tête)
Je suis un être humain avec un cœur, des sentiments, des besoins et des proches qui me manquent.
Je demande donc au monde entier, pourquoi n’ai-je pas de droits?
(Transition vers Moustafa qui enlace sa famille)
Est-ce parce que je suis Arabe ou musulman ou parce que je viens de Syrie?
Il y a cinq ans, j’ai essayé de me rendre en Turquie pour voir mes parents,
mais je n’ai pas pu pour bien des raisons.
(Transition vers Moustafa et sa famille qui se tiennent la main sur un terrain de soccer)
Quand je suis arrivé au Canada, j’ai essayé de nouveau.
(Passer au noir – texte déroulant du bas vers le haut)
La seule façon, c’est d’attendre d’avoir la citoyenneté canadienne.
Je suis la même personne en ce moment que quand j’aurai
ma citoyenneté canadienne.
Mes parents sont vieux et pourraient mourir pendant que j’attends.
Il se peut que je ne les revoie plus jamais;
si ça se passe ainsi, je serai triste toute ma vie.
(Passer au noir – la narratrice parle)
Lorsque Moustafa parle, on peut distinguer clairement deux émotions.
Lorsqu’il parle de ses parents, on peut voir qu’il porte un fardeau et voir la crainte.
Quand il parle de ses enfants, on peut voir la joie. Son sourire.
(Transition vers le visage et les épaules de Moustafa Yousef - Moustafa parle)
(Transition vers les photos des filles de Moustafa)
Bayan est très intelligente et très ambitieuse.
Toutes mes filles sont intelligentes et ambitieuses.
C’est ce qui m’a incité à venir au Canada.
(Transition vers les filles de Moustafa qui jouent dans un terrain de jeux)
Je ne voulais pas que mes enfants vivent ce que j’ai vécu.
(Transition vers le visage et les épaules de Moustafa Yousef)
Je souhaite remercier le premier ministre
et le gouvernement canadien
(Transition vers les filles de Moustafa qui lisent dans une bibliothèque)
et le peuple canadien de nous avoir aidé à refaire notre vie au Canada.
J’espère que nous pourrons aider
(Transition vers les filles de Moustafa qui jouent dans un terrain de jeux)
les Canadiens à former le meilleur pays qui soit!
Je souhaite vraiment les remercier pour tout.
(Transition vers le visage et les épaules de Moustafa Yousef)
Merci.
(Transition vers Moustafa et sa famille qui se tiennent debout ensemble)
(Transition vers le logo de Simplifier le parcours)
(Passer au noir)